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Les jeux de cartes, 2e partie

L’année passe rapidement et nous voilà déjà presqu’ à la fin de l’année. Mes élèves ont appris les différents jeux expliqués dans mon dernier article et maintenant m’en redemandent encore. L’univers des cartes étant très large, du plus simple au plus complexe, il suffit de choisir ce qui convient à une clientèle de préscolaire.

Voici donc 4 nouveaux jeux  qui permettront de relever des défis ou de consolider certains acquis!

Amusez-vous!

 

 

 

 

 

 


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    par Marie Claude Rhéaume

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Les jeux de cartes, 1ère partie

Maintenant que nous sommes tous et toutes convaincus du bien fondé de jouer aux cartes, voici les règles de mes trois premiers jeux de cartes. Deux de ceux-ci ont l’avantage d’être des classiques donc vous les connaissez déjà sûrement. Ne vous gênez pas pour les distribuer aux parents afin que les enfants jouent à la maison (avec les mêmes règles qu’en classe). Plus ils joueront et plus les « obstacles » ou « dommages collatéraux » disparaîtront…

jeux de cartes maternelle.pdf-page-001

 

 

 

 


    jeux de cartes maternelle (330 KB)
    par Marie Claude Rhéaume

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Plaidoyer pour les cartes!

avocat

 

Qu’est-ce qui coûte un dollar, développe plein de contenus mathématiques, se transporte partout et se joue avec tous peu importe où vous êtes? Les cartes, bien sûr… donc, continuons cette semaine à explorer ce fameux trésor:

 

voici quelques-uns des objectifs mathématiques que vos élèves développeront sans même y réfléchir:

  • Reconnaître les symboles des chiffres;
  • Catégoriser selon la sorte (pique, trèfle, carreau, cœur);
  • Connaître la suite numérique;
  • Comprendre l’ordre croissant et décroissant (plus, moins, égal);
  • Comprendre le principe d’inclusion (7 inclut 6, 5, 4, 3, 2, 1).
  • Comparer des valeurs différentes;
  • Tenir compte de plus d’une caractéristique d’un objet à la fois
  • Mémoriser les constellations
  • Introduire les notions d’addition et de soustraction

Le concept du nombre y est presqu’ au complet! Alors, si dans vos planifications, les mathématiques restent le point difficile à cerner et à explorer, jouez aux cartes!

Par contre, je dois vous prévenir, il y aura des « dommages collatéraux », des embûches, surnommez-les comme vous voulez. Il y a, dans le monde des cartes, des compétences à acquérir qui ne sont pas directement des objectifs mathématiques. Ils sont pour la plupart difficiles à acquérir et ils demandent de l’investissement à long terme:

  • Apprendre à mélanger les cartes, former des paquets, s’organiser dans son espace de jeu;
  • Distribuer de façon organisée et égale à tous les joueurs;
  • Tenir les cartes en éventail de façon à voir tous les chiffres;
  • Respecter le tour de rôle;
  • Respecter les règles de façon constante;
  • Faire des choix stratégiques.

Par expérience, les enseignants qui abandonnent les activités de cartes le font parce qu’ils trouvent ces objectifs trop lourds.   Il ne faut pourtant pas se décourager, le travail en vaut vraiment la chandelle!


 

Sortez vos jeux de cartes!

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Quoi de plus pertinent pour un enfant de maternelle que d’être “obligé” d’utiliser une nouvelle connaissance pour pouvoir gagner à un jeu de société? S’il n’arrive pas à maîtriser cette nouvelle connaissance, il va perdre! Donc le bénéfice est très personnel et très concret donc trèèès pertinent.

Partant de cette conviction, j’ai intégré à la liste d’effets scolaires obligatoires de mes élèves un paquet de cartes classique (sans petits bonshommes ou princesses de Disney). Nous utilisons régulièrement les cartes comme outil de travail et je montre plusieurs jeux de cartes tout au long de l’année scolaire.

Raisonnablement, je crois qu’une banque de 6 à 8 jeux de cartes, soit environ un jeu par mois, est une façon réaliste d’introduire les cartes dans une classe de maternelle. Pour les groupes dont l’organisation est plus ardue (comme le mien cette année), je débute en janvier et je m’attends à ce qu’ils sachent 5 jeux d’ici juin. Comme les objectifs visés par ces jeux nécessitent, pour la plupart, une pratique étendue dans le temps afin de bien les développer et les consolider, il est nécessaire de jouer régulièrement et de ne pas changer de jeu constamment.

Concrètement, je forme des dyades basées sur la maîtrise du concept du nombre de chaque élève, et donc les équipes sont idéalement composées de joueurs de « forces égales ». Les équipes sont permanentes et sont affichées en classe. Chaque élève ayant un paquet de cartes dans ma classe, il faut choisir à chaque séance qui, dans l’équipe, apportera son paquet afin de jouer à deux. Si cette étape est source de conflits, j’utilise le carton sur lequel j’ai écrit mes dyades pour identifier qui apporte le paquet. Par exemple, « les joueurs dont le nom est en bleu apportent leur paquet ce matin » (les couleurs des noms sont utiles en début d’année lorsqu’ils ne savent pas lire un graphique).

Je débute par expliquer le jeu en plénière. Je joue ensuite une partie complète avec un ou des élèves devant tout le groupe. J’envoie ensuite les équipes jouer tout en supervisant de près la compréhension de chacun. Je m’assure de mettre ce nouveau jeu en atelier afin de jouer avec chacun de mes élèves durant le mois. J’envoie aussi souvent à la maison une copie des règles afin que les enfants continuent de jouer avec leurs parents.

Petit détail : il n’est pas nécessaire en maternelle d’aller au-delà de la carte 10. Le valet, la dame et le roi peuvent être remisés pour une bonne partie de l’année. Les objectifs visés sont autant travaillés et les élèves pourront facilement généraliser leurs nouveaux apprentissages aux cartes plus élevées éventuellement. Si, toutefois, vous décidez de conserver les figures, il est très important d’afficher en classe leur valeur numérique afin que les élèves soient autonomes durant les jeux.

Vous voulez savoir à quoi jouer  et quels sont les bénéfices de chacun des jeux? La suite lors de mon prochain article!

Les embouteillages ne sont pas seulement sur le pont Champlain!

Ces temps-ci, je  suis une victime des embouteillages… dans ma classe! Et j’adore ça!

Il y a quelques années, j’ai instauré des activités que j’appelle Les Défis Gradués. Présents dans la plupart de vos classes, mais sous un autre nom, ce sont des jeux qui présentent des niveaux de difficulté grandissants et qui permettent à chacun d’aller à son rythme. Dans ma classe, ils comprennent les casse-tête, Architek, Logix, Mystéro, et j’en passe. Ce mois-ci, les enfants jouent au jeu commercialisé sous le nom Rush Hour jr.

Je vous partage aujourd’hui mes documents essentiels pour ce jeu, mais aussi les adaptations que j’ai dû faire cette année.

En effet, mon groupe de cette année demande beaucoup plus de supervision et d’encadrement en ce qui a trait à l’organisation du matériel et au rangement.

Tout d’abord, je dois vous dire que par les années passées, le simple fait de ranger le plateau, les voitures et les cartes dans la petite pochette bleue (fournie avec le jeu) suffisait à ce qu’il n’y ait pas de mélange. Chaque enfant était responsable de sa pochette et la rangeait comme je l’avais enseigné.  Pas cette année!

Donc, tout d’abord, j’ai acheté des cabarets. Ils sont vraiment super pour encadrer l’espace dans lequel l’enfant doit gérer son matériel et il empêche que les voitures tombent sur le sol. Ce fut ma première solution pour contrôler la perte ou le mélange des voitures.

Ensuite, j’ai acheté des plastiques à pochettes (ceux destinés aux cartes de hockey entre autres) pour organiser les cartes dans le bon ordre et par niveau. J »ai inséré ensuite ces plastiques dans un duo-tang. Cette solution fut merveilleuse pour éliminer le problème du mélange des cartes.

Donc, voici maintenant ce à quoi ressemble la table d’un enfant à cet atelier:

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En ce qui a trait aux détails techniques, je dois vous expliquer que je ne contrôle pas toutes les cartes de ce jeu. Les enfants jouent librement et colorent leur feuille de route eux-mêmes sans supervision. Lorsqu’un enfant finit un niveau, je lui demande de faire une carte ou deux devant moi (je les choisis) puis je lui donne un autocollant. Si un élève finit les quatre niveaux de difficulté, je lui remets un diplôme devant toute la classe. Cet atelier est libre au début du mois, mais je le mets éventuellement dans mes activités obligatoires afin que tous réussissent au moins le premier niveau.  Enfin, je le range lorsque je sens un essoufflement et je le sors de nouveau en activité libre vers la fin de l’année afin que les enfants qui ont alors acquis plus de maturité se rendent plus loin dans leur feuille de route.

En espérant que mes solutions puissent vous aider dans votre quotidien,

à la prochaine!

 


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Quand constellation rime avec décomposition

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Voici un nouveau jeu qui permettra à vos élèves de développer le réflexe de décomposition. Il s’agit d’un jeu tout simple qui amène l’enfant à déchiffrer des constellations non typiques (différentes des constellations des dés, des jeux de cartes, etc.). Bâti comme un jeu de lotto, l’enfant doit lancer un dé et faire correspondre le résultat à une des cases de sa carte. Les parties sont courtes donc idéales pour les transitions, les ateliers, etc.

Comme observateur, vous remarquerez qu’au début l’élève dénombrera les étoiles une à une.  Il observera tout de même les différentes organisations des constellations. Il comprendra ensuite que différentes organisations peuvent donner le même nombre. Il mémorisera peu à peu les différentes décompositions des nombres de 1 à 6. Plus tard, il arrivera à surcompter, c’est à dire qu’il utilisera les décompositions comme raccourci pour dénombrer plus vite (ex. une équipe de 3 plus 1, c’est 4). Ainsi, plusieurs objectifs seront atteint avec très peu de matériel et tout en donnant l’impression à l’enfant qu’il ne fait que jouer!

De plus, ce jeu ne fait appel à aucun chiffre sous forme de symbole, il ne pénalise donc pas ceux qui ne les maîtrisent pas encore. Enfin,  il convient facilement à la clientèle allophones car y jouer peut se limiter à très peu de mots.

 

Le déroulement:

Le jeu peut se jouer à 2, 3 ou 4 joueurs.

Il nécessite un dé, les plateaux de jeu fournis ici et des objets pour déposer sur les cases (ex. jetons de bingo).

Chaque enfant place un plateau devant lui. À tour de rôle, l’enfant jette le dé et identifie le chiffre obtenu. Il doit alors placer un jeton sur la case de son plateau correspondante à ce chiffre. Le premier joueur qui a complètement rempli son plateau a gagné.

et voilà!

Bonne partie!

 


    Quand constellation rime avec décomposition (130 KB)
    Par Marie Claude Rhéaume

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Premier jeu de décomposition

jeu du verger page-page-001Voici un tout premier jeu où l’enfant décompose (lien vers mon article sur la décomposition) sans s’en apercevoir! Je l’ai conçu sous le thème des pommes, mais vous pourriez le modifier pour le thème de votre choix. Pour jouer, il vous faut un dé et des jetons multicolores. Pour le thème des pommes, j’ai choisi des jetons verts, jaunes et rouges. Ce jeu peut se jouer à 2, 3 ou 4 joueurs.

Voici les règles:

À tour de rôle, les enfants doivent rouler le dé et remplir leur carte individuelle du nombre de jetons inscrit sur le dé. Mais attention, ils doivent respecter la couleur de la pomme sous le jeton. Ainsi un enfant qui obtient le nombre 6 doit remplir sa carte de 5 jetons verts et un jeton rouge. Le premier joueur qui arrive au pommier est le gagnant!

Tout simple, mais efficace pour commencer à décomposer!

Marie-Claude Rhéaume


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    par Marie Claude Rhéaume

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En état de décomposition

L’importance de faire décomposer les nombres est un secret trop bien gardé. Pourtant, Mary Baratta-Lorton en parlait déjà en 1976 (en témoignent ses livres « Mathematics their way », « Workjobs I et II »). Depuis, plusieurs auteurs ont tenté de répandre la bonne nouvelle au fil des ans (le plus récent que je connaisse étant Rémi Brissiaud  » Premiers pas vers les maths ») mais l’impact est, du moins dans ma région, minime. Alors je souhaite ici vous convaincre que c’est un incontournable de notre planification au préscolaire et que par la suite, vous transmettiez la bonne nouvelle au plus grand nombre de collègues possible!

Selon moi, un enfant qui sait décomposer de 1 à 5 est beaucoup plus avancé qu’un enfant qui sait compter jusqu’à 20. Pourquoi?

Parce qu’un enfant qui a compris que 5 c’est

  • 1+1+1+1+1 ou
  • 2 et 2 et encore 1 ou
  • 4 et encore 1

a compris que le 5 indique un groupe d’objets et non une étiquette collée sur le dernier objet compté (numérotage). Il a aussi compris que le 5 peut se partager en parties et que ces parties peuvent se rassembler de nouveau et formeront toujours 5. L’élève a compris aussi les relations entre les nombres 1,2,3,4 et 5 : ce qui vient avant, après, ce qui est plus, moins etc. Enfin, il a compris que le 5 est invariant des parties qui le composent.

Il a donc fait un bon bout de chemin dans sa compréhension du concept du nombre!

De plus, il peut reconnaître beaucoup plus facilement les constellations qu’on utilise en classe ( constellations du dé, des cartes à jouer, des « Ten Frames », etc.) car nous les « lisons » en les décomposant sans y penser.

Tentez l’expérience, comment votre cerveau reconnaît ceci:

ten frame 5

 

Est-ce une organisation des 3 jetons de la ligne du haut avec les 2 jetons de la ligne du bas?

Ou est-ce une équipe de 4 jetons (à gauche) plus 1 jeton?

ou 2 paires et un jeton seul?

Peu importe, vous savez déjà que vous n’avez pas besoin de compter un à un les points. Nous avons additionné me direz-vous. Tout à fait. Mais avant de comprendre les additions, les utiliser, les mémoriser, il y a une grande étape: comprendre qu’un nombre est divisible en sous-quantités. Donc qu’un nombre peut être divisé en parties et que ces parties refont toujours le même tout une fois réunies.

Que de chemin parcouru dans leur cerveau pour une toute petite façon de faire que l’on gagne à mettre un peu partout, tout au long de l’année, dans notre planif!

Des idées d’activités de décomposition viendront bientôt,

et si vous en avez, partagez-les nous!!!

Marie Claude

Mon enseignant(e) apprend à me connaître

Durant les premiers jours d’école, mes causeries servent principalement à mieux connaître mes élèves. Ce qu’ils aiment manger, ce qu’ils regardent à la télévision, s’ils ont des frères et des soeurs… je veux tout savoir! Ces informations me permettent de choisir certains thèmes plutôt que d’autres dans l’année, de teinter certains ateliers des goûts préférés de mes élèves.  Je vous partage aujourd’hui la feuille sur laquelle j’inscris les réponses aux diverses questions que je pose. C’est un must du portfolio!

 

 


    Mon enseignante apprend a me connaitre (433 KB)
    Par Marie Claude Rhéaume

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Un portrait de classe en moins de 2 minutes!

L’année scolaire est maintenant belle et bien commencée! Et comme aucun groupe ne ressemble à un autre, je vous suggère aujourd’hui une petite entrevue qui vous permettra de faire le portrait de votre classe en moins de 2 minutes en ce qui a trait au dénombrement.

Dans ma classe, je rencontre les élèves pour leur demander les questions des étapes  1, 2 et 3 durant les jeux libres des premières semaines de septembre. À raison de 3 ou 4 élèves par jour, je ne monopolise aucune période dans ma journée, je suis toujours disponible pour résoudre des conflits ou pour aider, et à la fin de la semaine, ma classe a été entièrement interviewée.

En ce qui a trait aux étapes 4 et 5 du document, je les réserve habituellement pour le début du printemps car elles font appel à des notions plus complexes.

Avec les années, ces 2 minutes sont  devenues un outil précieux pour planifier les premières activités en ce qui a trait aux nombres.

Bonne rentrée!

 


    un portrait de classe en 2 minutes! (345 KB)
    Par Marie Claude Rhéaume

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