Le comptage-numérotage

L’article sur le compte à rebours m’a fait réalisé que je ne vous avais pas encore écrit à propos de la comptine numérique. Plusieurs éléments de cet article vous seront familiers mais mon souhait est de vous apprendre quelques nouveautés!

Comme je le mentionnais dans le précédent article, l’apprentissage de la comptine est la porte d’entrée vers le monde complexe du concept du nombre. Tout d’abord, l’enfant apprendra la comptine numérique comme un refrain puis il associera un objet à chacun des mots prononcés (comptage)  puis en viendra éventuellement (beaucoup plus tard) à dénombrer efficacement.

Attardons-nous ici au comptage. Si l’enfant n’a pas encore compris que chaque mot de la comptine doit être associé à un objet, un seul,  indépendamment de ses caractéristiques (grandeur, grosseur, couleur, position, etc.), c’est notre premier objectif en tant qu’enseignant. Alors, on compte quotidiennement, tout ce qui peut être signifiant dans une classe : les élèves présents ou absents, les collations, les agendas, etc. On compte tout d’abord en touchant chacun des objets comptés (synchroniser chaque mot avec chaque objet), et si possible en séparant les objets déjà comptés.

Lorsque nous croyons que la comptine est bien connue par presque tous et toutes, on essaie les variantes suivantes :

  • compter en espaçant les nombres d’un mot (1 élève, 2 élèves, 3 élèves…)
  • compter à partir d’un nombre différent de 1 (2 amis sont partis porter les absences donc 3,4,5…)
  • compter des sons plutôt que des objets (comptage auditif plutôt que visuel) ex. des coups de tambours. Vous serez surpris de voir les résultats!

 

On compte jusqu’à combien?

Les opinions diffèrent sur ce sujet. Je vous donne les catégories qui m’ont permises de forger la mienne :

1 à 4 : nombres que l’enfant peut subitiser c’est-à-dire reconnaître sans compter. S’il ne sait pas le mot correspondant au nombre, il peut reproduire la même quantité. L’enfant qui n’arrive pas à subitiser jusqu’à 4 à l’arrivée à la maternelle devrait vous inquiéter.

Entre 5 et 20 : nombres qui sont familiers et qui serviront d’outils et de base pour les jeux, les résolutions de problèmes et les premiers calculs. La grande majorité des élèves deviennent familiers facilement jusqu’à 10 mais notre défi et de les amener le plus possible jusqu’à 20.

Entre 20 et 30 : nombres qui sont fréquentés par les élèves. On ne les utilise pas pour les manipulations (surtout que c’est plus élevé que le nombre d’élèves dans la classe) mais nous les rencontrons surtout par le biais du calendrier. Ils permettent, entre autres, d’observer certaines régularités.

Entre 30 et 100 : nombres avec lesquels l’enfant aime se mettre au défi en ce qui a trait à la comptine numérique (je sais compter jusqu’à 100!). Les groupements par dizaine n’étant pas de niveau préscolaire, l’intérêt de les afficher est surtout pour observer les régularités.

 

En terminant, j’aimerais insister sur le fait que chaque classe est différente et que les connaissances d’un groupe diffère d’une année à l’autre. C’est pourquoi je crois qu’il est incontournable de vérifier dès septembre, à l’aide de petites entrevues,  le portrait des élèves de notre classe. Rencontrer chacun des enfants et lui demander  de compter devant vous prend très peu de temps (pendant une période de jeux libres, de collation, etc. ) et vous permet de vous situer pour vos prochaines interventions.

 

Prochaine étape : vérifier que l’élève a bien compris que c’est le dernier chiffre nommé qui répond à la question «  il y en a combien? »  … à suivre…

 

 

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